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Hypnose dyspraxique

Hypnose dyspraxique

Hypnose Dyspraxique

Si on regarde la définition d’hypnose dans un dictionnaire classique on peut trouver quelque chose comme : « État de conscience particulier, entre la veille et le sommeil, provoqué par la suggestion. » Une conscience particulière, un état somnolent… C’est lors d’une soirée, par hasard, que Céleste va provoquer ce changement étatique chez Loïs. En bougeant ses mains devant ses yeux. Nous avions déjà expérimenté une approche performative autour du regard et de l’absence de vision lors du workshop au pacifique en collaboration avec le collectif Futur Immoral. Un exercice autour de l’alphabet de Gilles Deleuze nous fait danser en tique et un duo improvisé se crée pour la première fois. On parle, à propos du terme de visualité, d’un espace actif du regard, on VOIT, et d’un espace passif, on REGARDE. Mais quand est ce que l’on transitionne de l’un à l’autre? John Berger déclare que « voir vient avant les mots, et que c’est l’action de voir qui établit notre place dans le monde qui nous entoure », peut être une autre démonstration de la place centrale que la société occidentale attribue à la vision. Mais Mirzoeff nous rappelle que la vision est HAPTIQUE, qu’elle palpe le réel et se ressent en synesthésie avec nos autres sens et ne doit pas les corrompre. On a donc imaginé un dispositif performatif d’hypnose et de perte de repères. Que ce soit dans l’espace, le temps, où sa propre corporalité. Céleste hypnotise Loïs, à sa façon, puis iel ferme les yeux et se laisse transporter par ses sensations et son corps. Ça bouge, ça se tord, ça s’immobilise. La recherche est toujours en cours et une réflexion sur la réintégration du deuxième corps en attente de mouvement se pose. Après avoir retenté l’expérience nous avons souhaité ajouter une autre forme de documentation que la vidéo qui semble intéressante mais pas assez proche et révélatrice du moment performatif et de l’instant. Nous avons donc écrit des textes d’écriture automatique à la fin de l’expérience ainsi que des dessins ou d’autres formes d’expression libre. Les voici ici.

Le texte de Céleste : “J’ai envie de m’arracher les yeux. De ne plus rien voir, jamais. Pour toujours. Est-ce que je prends trop d’espace ? Et de temps ? Sur les images. Probablement. S’il n’y a plus de couleurs que reste-t-il ? Les longs moments de silence et d’attente paisible. Qu’est ce que j’ai le droit de visualiser dans mon esprit ? Tout. Ou la morale entre-t-elle déjà en jeu dans cet espace «privé»? De liberté inconditionnelle. Je ne sais pas. Ha. Si je rouvre les yeux c’est pour mieux les refermer ensuite. C’est si bon. Le noir. Doux et chaud. Et infini. Dans plein d’ondes qui traversent le corps, je ressens tout ce que je ne vois pas. Ce qui reste là bas. Dans un espace bien plus vaste que ce que l'œil humain peut espérer percevoir. Tout et rien à la fois. Si j’essaye de tendre les bras vers tes yeux sans regarder, j'ai peur de te rendre aveugle à ton tour. Ironie du sort? Cruelle et l’intention mais salvatrice est la sortie. Ensorceler avec des doigts de fée. Tu regardes mais qu’est ce que tu vois? Paupières lourdes et corps immobile tu t’endors peu à peu. Je suis parfois malhabile mais tu tombes le jeu. Puis silence visuel et le reste t’emporte. Tu rejoins un autre monde, où? Je n’arrive pas à savoir mais ça à l’air envoûtant. L’ennui d’en savoir plus avec ces yeux. Sales et envieux. Quand je détourne le regard j’ai l’impression que c’est pour écarter toutes les pensées néfastes et monstrueuses qui crient dans ma tête. Ne plus être préoccupé par le regard. De qui que ce soit. Une main étrangère en rejoint une autre et c’est le contact. Est-ce que ça change tout pour tout le monde ou juste pour moi? Parce que, te rejoindre. Même à la fin. Ce n’est pas anodin. C’est recréer un lien. Qui c’était peut-être effacé. Avec le temps. Le quoi? Incompréhensible. Mais, pourtant le lien se refait. Nouveau. Inattendu ou non. Les mains se connaissent. Connectent. Et jouent. Comme deux âmes qui se retrouvent. C’est Iris qui m’a dit ça sur un banc. Je me sens sorcière. Aveugle. Mais omniscienx. Le troisième œil pourrait bien s’ouvrir.”

Le texte de Loïs : “Première tentative de perte de contrôle, épisodique et sournois, tu imagines l’âne tomber dans la rivière. Espérons les yeux autant que les pieds. Donnons leurs l’importance qu’il qu’il qu’il décide d’avoir. J’ai perdu TOUT tous contrôle, la synergie était lancée. Habiller mon corp de non matière, mes pieds déjà disparu à ce moment-là me regardait et me faisait voir. j’admirais l'immensité de la vision des pieds. Quand on pense que les pieds ne sont plus là. Pensons à la tête qui laisse dégouliner de la matière, trop de matière. Les pieds en disent autant et ainsi, comme un poil sur ton bras, ta ratte, une partie de ta peau… J’admire l'immensité de mon corp disparu, tout dans la tête, partout, l'immensité absolue! Perdre son corp comme se baigner dedans, profiter, profaner, je brûle, j’ai froid, ma tête est là dans moi mais tout mon corp est dedans. J'aperçois tout, je conçois à l’avance le futur. J’appréhende, je conçois, j’arpente, je cartographie, tout s’écrit et se redessine. Le tableau de mon iceberg se transcende. Comme si mon corp mourrait, appréciant le moment dans un lac gelée d’antarctique. Comme cette image. Vraiment! Flottez, imaginez la seconde de conscience avant l’envol de l’énergie et la puissance de l’eau qui offre et tue. Poignardé, j’étais près a mourir, presque déjà mort, un claquement de doigt aurait suffi. Mon corp lourd d’un poids créé par la tête me parait plus léger quand je me suis allégé du corps. Ainsi même, plus quand le corp de céleste avons cohabité pour peser l’autre, s'alléger en soulevant. Respiration comme terrain de jeu et articulation comme diamant perdu. Mon corp liquide, livide, se fait écraser par l’air car plus léger, ma tête se porte vraiment seule, l’air la porte puissante de son regard de pied. Voir de l’intérieur comme une musique muette Considérer ce qui est être. Accepter.”

Après L’hypnose et le corp mouvementé. J’ai réalisé un dessin d’échelle de sensation personnelle. Il est dessiné entièrement les yeux fermés. Il se compose en trois étapes : “Vision hypnotique, courbe d’intensité, boite in situ”

 

                                    Autre exemple de dessin les yeux fermés :

 

"La très belle âme de Gregor" dessins sans regardé puis travail de l'ombre

J’ai demandé à mon ami Simon de dessiner les yeux fermés ce qu’il ressentait, pendant qu’il se faisait tatouer. De ce dessin je me suis égarer sur certaines que ces courbes que j’ai repasser et qui forme ceci

 

Veuillez cliquer sur le lien ci dessous pour continuer : Un bain laiteux, l'Homme qui danse (120/90cm), Danser sans bouger (A3) - Interface 95 (canalblog.com)